Si les Français sont très connus pour leur consommation quotidienne de baguettes, c’est en grande partie lié au fait qu’il s’agit du premier producteur de blé tendre dans l’Europe. Semé en automne puis moissonné en été, celui-ci nécessite de très grandes surfaces agricoles. Et comme la question du rendement est cruciale, les pesticides, herbicides et produits phytosanitaires sont de la partie. Faut-il s’attendre à des changements dans le futur ? Voici notre avis !
Une culture qui a encore du mal à devenir bio
On commence par une donnée assez implacable : selon des chiffres de 2021, la farine bio ne représenterait que 1,8% des volumes totaux de farine produits en France. La principale raison à cela concerne le fait que les rendements sont incomparables avec une baisse de 30 à 50% pour le bio en fonction des conditions de culture. C’est donc conséquent et si on souhaite nourrir un nombre d’humains toujours plus important, il est peu probable que cette proportion évolue beaucoup à l’avenir.
Précisons au passage que si le bio se généralisait brusquement, le cours du blé tendre s’envolerait brusquement étant donné l’augmentation de sa rareté. Déjà que l’inflation n’est pas facile pour tout le monde, on imagine que les conséquences pourraient être dramatiques !
Une réduction de certains produits jugés nocifs
Même la culture du blé tendre n’est pas prête de passer au bio d’ici 2050, il nous reste néanmoins quelques efforts à fournir pour parvenir à des produits de récolte plus sains. Et l’une des mesures déjà mises en place concerne la réduction des pesticides à commencer par les produits phytosanitaires. Récemment, une entreprise a par exemple proposé l’usage d’algues qui permettraient entre autres de protéger et de stimuler les plantes.
On peut ainsi imaginer qu’à l’avenir, d’autres solutions seront proposées pour parvenir à un usage aussi réduit que possible des produits chimiques de synthèse.
Des avancées technologiques bienvenues
Plutôt que de vouloir protéger à tout prix le blé tendre en utilisant des produits de toutes sortes, on peut aussi jouer sur la génétique et la biotechnologie. Cela permettrait notamment d’obtenir des variétés qui soient naturellement résistantes aux maladies ou bien aux conditions climatiques extrêmes qui nous attendent. S’il est vrai que les OMG sont passés de mode, cela ne nous empêche pas de continuer à croiser des variétés pour parvenir à des cultures moins dépendantes d’ajouts externes.
Enfin, avec les technologies de précision comme l’utilisation de drones pour surveiller les cultures, on peut aussi s’attendre à un usage plus raisonné des ressources comme l’eau.